
Sortie : 26 juin 2024
Avec Éléonore Saintagnan, Anna Turluc'h, Jean-Benoît Ugeux, Rosemary Standley, Wayne Standley
Réalisation : Éléonore Saintagnan
Scénario : Éléonore Saintagnan
Directeur de la photographie : Michaël Capron
Montage : Julie Naas
Son : Nicolas Joly, Vincent Nouaille
Musique : Yannick Dupont, Gaétan Campos
Production : Michigan Films, Ecce films
Ventes internationales : Ecce films
Camping du lac
Synopsis
Éléonore roule vers l’Ouest. Elle tombe en panne au milieu de la Bretagne. Contrainte d’y passer un certain temps car le nouveau carburateur pour sa voiture semble ne jamais arriver, elle s’installe dans l’un des mobil-homes du Camping du Lac. Un lac donc, dans lequel vivrait un monstre. Elle se met à observer ses habitants, tous singuliers, et bientôt les touristes, qui arrivent en masse. Surtout, elle attend d’apercevoir la bête. À quoi peut-elle ressembler ? Et d’ailleurs, est-ce vraiment cela qu’Éléonore attend ?
« Ce drôle d’objet porte un titre languien (tendance Michel), commence par une tentation pasolinienne (tendance petits oiseaux et grand poisson) sur un argument rohmerien (la vacance, la jeune fille, le coup de la panne, et ledit grand poisson en guise de rayon vert), avec un ton shumannien (tendance Mort, période porcelaine), et le spectateur se posant la question de savoir que faire de tout cela qui n’est pas censé se rencontrer, même fortuitement, pas plus en tout cas qu’une machine à coudre et un parapluie sur une table de dissection, la balaye aussi vite que la cinéaste (le spectateur balaye la question, il ne balaye pas la cinéaste ; celle-ci sans doute l’a balayée très vite, si tant est qu’elle se la soit posée, occupée qu’elle est à creuser son propre chemin de traverse pour arriver jusqu’au lac avant qu’il ne s’assèche).
Que faire de personnages dépareillés et de scènes éparses, d’une femme-fontaine presque noyée, d’un voyage immobile et d’un huis-clos à ciel ouvert, d’une danse de Saint-Guy née du balancement d’un pied burlesque sur l’autre pied mélancolique, d’une fable affable et d’un indolent désir de cinéma ?
On pourrait faire comme le garagiste, attendre qu’arrivent les bonnes pièces pour assembler et redémarrer. Eléonore Saintagnan, si peu pressée, fait le contraire : elle choisit de ne jamais voir arriver ces pièces et triture le moteur pour être sûre de camper là, près du lac, guettant la dernière image : un œil à jamais ouvert sur nous mais qui sans doute ne nous voit plus.
Le prix Gérard Frot-Coutaz fait cette année une halte au Camping du lac. »
David Depesseville, Murielle Joudet et Gaël Teicher, jurés du prix Gérard Frot-Coutaz 2024 remis à Éléonore Saintagnan
Festivals
Festival Entrevues de Belfort 2024 – Prix Gérard Frot-Coutaz
Festival international de Locarno 2023 – Prix spécial du jury (section Cinéastes du présent) et prix du jury jeune
Festival international de San Sebastián 2023 (section Zabaltegi-Tabakalera)
Festival international du Film de Femmes de Créteil 2024 (compétition)
Champs-Élysées Film Festival 2024 (compétition française)
Festival international de La Roche-sur-Yon 2023 (section Nouvelles vagues)
Festival international du film de Vienne 2023
Festival International du film de São Paulo 2023
Festival du film de Turin 2023
Festival du film de Gand 2023


